- neurotrope
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neurotropeadj. BIOCHIM Qui se fixe électivement sur le système nerveux, en parlant d'une substance chimique, d'un germe, etc.⇒NEUROTROPE, adj.MÉD. Qui a une affinité spéciale pour le système nerveux.A. —PATHOL. Qui atteint spécifiquement le système nerveux. [Le virus varicelleux] doué (...) d'une affinité (...) neurotrope (...) essaime dans le sang (TEISSIER ds Nouv. Traité Méd. fasc. 2 1928, p.239). On a beaucoup discuté autour de la pénétration dans l'organisme du virus neurotrope, ainsi que de son cheminement jusqu'à la cellule centrale (P. MORAND, Confins vie, 1955, p.134).B. —THÉRAP. Qui agit électivement sur le système nerveux. Cette thérapeutique a fait aujourd'hui ses preuves (...). Elle est essentiellement neurotrope, mais doit être réservée uniquement à la paralysie générale, en raison du danger de névrite optique qu'elle peut faire courir aux malades en certaines circonstances actuellement connues (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p.133). Des araignées traitées avec des drogues neurotropes tissent des toiles selon le schème spécifique, même lorsque les fonctions de filer sont perturbées (Hist. gén. sc., t.3, vol.2, 1964, p.693).REM. 1. Neurotropique, adj., méd., synon. Une autre question (...) concerne notamment les affinités neurotropiques du virus vaccinal (TEISSIER, TANON ds Nouv. Traité Méd, fasc. 2 1928, p.356). 2. Neurotropisme, subst. masc., méd., pathol. Le fait d'avoir une action élective sur le système nerveux. Il paraît bien exister des cas de syphilis d'emblée malignes, attaquant avec prédilection le système nerveux (neurotropisme) (CODET, Psychiatrie, 1926, p.84).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1923 (Lar. 20e). Comp. des élém. formants neuro- et -trope «qui se fixe ou agit électivement sur».
neurotrope [nøʀɔtʀɔp] adj.ÉTYM. 1914, in Rev. gén. des sc.; cf. angl. neurotropic, 1903; de neuro-, et -trope.❖♦ Biol. || Germes, toxiques, virus neurotropes, qui se fixent surtout sur le système nerveux. || Substances chimiques neurotropes, telles que cocaïne, morphine.0 On a cherché à opposer (dans la syphilis) deux races différentes de tréponèmes, l'une dermotrope à affinités cutanées électives, l'autre neurotrope à affinités nerveuses électives.Jean Delay, Introd. à la médecine psychosomatique, « Notes et observations », p. 45.REM. On emploie aussi le dérivé neurotropique, adj., attesté dès 1907 (in Revue générale des sciences).
Encyclopédie Universelle. 2012.